Si on vous demandait une définition de la parentalité ou qu’est-ce qu’être parent, que diriez-vous ?
Être parent c’est prendre soin de ses enfants, répondre à leurs besoins, veiller à leur éducation, les protéger ou encore leur apporter tout ce dont, en tant que parent, on a été privé.
Toutes ces définitions autant complémentaires que personnelles sont belles et justes.
Mais on ne va pas se mentir, dans un monde de plus en plus compétitif, avec une surexposition aux images et réseaux de tout genre, on ne prépare jamais assez nos enfants et les protéger n’est pas forcément synonyme de préserver mais plus de PRÉPARER.
Vous l’aurez compris, aider nos enfants c’est surtout leurs donner les outils (pour ne pas dire armes) pour s’en sortir sans nous et non plus de leur faciliter la vie !
En gros on apprend à pêcher, on ne donne pas le poisson.
Voilà quatre exemples plus concrets pour vous inspirer !
Votre progéniture se fait réprimander en classe, et selon lui c’est « injuste ».
Là votre instinct de parent-tigre vous pousse à prendre rendez-vous avec l’enseignant, la direction voire l’inspection académique ! « Comment ça, mon enfant se fait maltraiter ? ».
Soufflez un coup, respirez ! Nos enfants ont une tendance naturelle à voir la réalité à leur avantage alors peut-être en effet que votre enfant a été grondé à la place d’un camarade ? Peut-être que la réprimande était trop lourde ? Peut-être qu’il y avait une explication ? en tout cas ce qui est certain, c’est que vous n’y étiez pas !
Alors demandez à votre enfant, s’il estime être victime d’une injustice, de retourner voir son prof pour avoir une explication sur ledit incident.
Saisissez cette opportunité pour que votre enfant fasse ses armes et gère la situation seul comme un grand. En plus il apprendra ainsi à prendre ses responsabilités et assumer ses erreurs ou défendre sa vérité selon les cas ! Et ça fait un adulte responsable !
Après si rien n’y fait, si ça se reproduit ou votre enfant le vit mal, intervenez. Mais pas dans un premier temps, votre enfant doit apprendre à gérer les situations inconfortables aussi.
« Maman, parle à Rayane il fait que me prendre mes légos ! »
« Papa, Aya fait que me crier dessus ! »
Comment réagir dans ces cas là ? Pas de solution miracle et selon la situation – vous êtes en télétravail, en voiture dans les embouteillages ou dans votre bain – votre patience ne sera pas la même n’est-ce pas ?
L’idéal ? Laissez-les faire ! Votre réponse peut être « Et en quoi ça me regarde kiddos ? »
Ok, un brin provocateur mais vous en avez le droit ! La réaction, ça peut aussi être « Je vous laisse gérer ça comme des grands, j’ai confiance »
Et croyez-en mon expérience, si vous n’intervenez pas l’histoire va être vite oubliée et ils feront comme si de rien n’était!
En intervenant, vos enfants prendront l’habitude que vous interveniez pour arbitrer et là n’est pas l’idéal pour les préparer aux futures discordes enfants ou adultes.
Et oui ! Votre enfant a fait un magnifique dessin ou a résolu un problème mathématique digne des plus grands génies ?
Ne lui louez pas toutes ses qualités artistiques ou intellectuelles en mode « Que tu es intelligente ma fille ! » ou « Tu es un vrai artiste mon fils ! »
Étrange n’est-ce pas ? J’explique, si la réalisation d’un exploit est associée à leurs plus belles qualités, que va-t-il se passer en cas d’échec ? Leurs qualités auront-elles disparu ?
Si vous voulez leur vanter leur qualité faites le de manière spontanée mais pas dans une optique d’encouragement ou de récompense. Votre enfant risque de devenir dépendant de ces louanges et plus tard dans le monde du travail ça risque de poser problème car on sait que bon nombre de managers sont avares en compliment ! Idem dans la relation de couple ou amicale ! La dépendance affective peut être évitée par des tournures différentes. « Quel magnifique dessin ! » « Oui c’est ça, le problème était compliqué pourtant tu as trouvé la solution »
Au lieu de répondre aux questions, faites le psy (avec tout notre respect à la profession) !
Votre enfant vous assaille de questions sur tout et rien vous êtes tenté d’y répondre parce que vous êtes un parent présent ? Que nenni, n’en faites rien ! « Maman, je lui réponds quoi ? » « ça dépend mon chéri, c’est quoi ton objectif, qu’aimerais-tu ? »et ça vaut pour tous les domaines….En gros avec vos questions poussez votre enfant à trouver la réponse seul(e) c’est hautement plus valorisant et ce sentiment d’autonomie et de responsabilité n’a pas son pareil….
Heureusement, être parent c’est aussi être imparfait et le faire savoir. En étant le modèle au quotidien de l’adulte qu’on aimerait voir nos enfants devenir on accomplit déjà cette éducation qu’on recherche.
Faites des erreurs et assumez-les. Réussissez et mettez en avant votre travail et votre persévérance.
Et surtout, aimez-les sans retenue.
Centre de langues et d'accompagnement scolaire à Marrakech.
2 réponses
Juste pour te dire merci pour ces conseils. Surtout pour apprendre quoi dire où faire quand il s’embrouille. Je vais tester mais j’ai un peu peur
Oui il faut tester encore et toujours! Si ça ne marche pas tu adaptes et on ne lache rien 😉
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