Parentalité: conséquences ou punitions?

Ça y est ! votre chérubin a atteint cet âge, affectueusement appelé âge bête ou âge ingrat, plus sérieusement appelé adolescence ou même pré-adolescence. Toujours est-il que c’est un âge bouleversant à tous les niveaux et d’abord pour les premiers concernés nos enfants. 

Leur apparence physique change, leur métabolisme change et ils sont désormais au collège avec un chamboulement social incroyable passant d’enfant à presque (je dis bien pressssque) adulte…. je pense que vous aurez compris que cet âge est tout sauf bête, il est l’âge où tout se met en place et bouscule les solides fondations que vous avez mis tant de temps et d’énergie à installer.

Vous avez tout essayé...

Alors quand votre enfant vous défie, devient insolent et ne vous écoute pas vous tentez tout : le méchant flic qui menace et punit, le bon flic qui passe des heures en interrogatoires car vous avez lu que ça marchait, la maman qui essaye de raviver la fibre affective de cet enfant qui il n’y a pas si longtemps cherchait votre main pour traverser…tout ça mais sans réel succès.

De la punition à la conséquence

Je vais vous expliquer pourquoi il faut maintenant passer de la bonne vieille méthode éducative punitive, avec laquelle nous avons certes grandi, à l’enseignement par conséquences. La nuance est très subtile mais la connaître et en jouer est ultra efficace et dites-vous bien qu’à l’adolescence c’est ce qui peut faire que la communication restera active malgré vos désaccords et apaisera le climat à la maison.

La punition est le fait d’infliger une pénalité en guise de représailles, suite à une faute, une offense ou une violation. La punition suscite des émotions négatives, de la souffrance, de la douleur, de la peine et j’en passe. Quand on punit, on ne va pas se mentir, le but est de faire souffrir, de manière à ce que notre enfant s’en souvienne, et surtout se souvienne de sa peine et de sa frustration pour que l’envie de recommencer lui passe…et si possible pour toujours !

Une conséquence, est l’effet direct ou indirect d’une décision ou d’une action. Je fais tomber un verre, la conséquence est que le verre se casse, c’est une conséquence directe. Je ne range pas le jouet qui traîne par terre, Sofia se prend le pied dedans et tombe c’est une conséquence indirecte du fait que le jouet n’a pas été rangé.

En termes d’éducation, notre objectif est que notre enfant soit suffisamment autonome pour anticiper les conséquences de ses décisions et de lui-même choisisse d’agir de manière à ce que les conséquences lui soient bénéfiques ou du moins ne causent de tort ni à la morale, ni à la loi, ni à lui ni à quiconque !

Vous voulez envoyer un signal positif

Vous l’aurez compris, en optant pour la punition, et je ne parle là que d’une punition type « tu es privé de téléphone » « tu ne sortiras pas », je n’aborde pas la notion de châtiment corporel qui est répréhensible tant moralement que légalement et ne doit même pas être envisagé ici. Donc je reprends en optant pour la punition, votre enfant, dans le meilleur des cas ne recommencera pas, et sinon fera en sorte de mieux le cacher ! En termes d’apprentissage, vous aurez enseigné à votre enfant que cacher c’est mieux car ça évite la punition ! La punition est associée à la vengeance, œil pour œil dent pour dent, bref rien à voir avec la situation qui a suscité votre « ire » (bon j’avais un pari pour placer ce mot, je le traduis en « colère ») mais plus en mode « en tant que parent je me délecte de te voir souffrir et tu l’as mérité ..MOUAHAHAHA».

Bof, n’est-ce pas ?

En optant pour la notion de CONSÉQUENCES, votre enfant gagnera en autonomie et en sens des responsabilités. Mettons-nous en situation : 

« bon loulou je t’explique la règle : tu mets ton linge sale dans le panier à linges, cette grosse caisse en osier là tu vois ? ». Le lendemain, votre bambin laisse traîner son linge par terre juste à côté du-dit panier. 

Ne le rangez surtout pas ! Il pourra survivre quelques temps et vous aussi. Mais viendra un jour où il n’aura plus de t-shirt à se mettre. Vous serez alors en plein enseignement de la leçon 1.0 du jour ! Sautez sur l’occasion avec votre voix la plus douce et votre bienveillance légendaire : « Mon cœur, si tu ne mets pas ton linge sale dans le panier, il ne sera pas lavé, la conséquence est que tu n’auras plus rien à te mettre. » et là vous pouvez vous retirer avec un sautillement de gazelle dans la clairière verdurée.  Subtile n’est-ce pas ?

Cette façon de faire épargne les crises, les cris, les pleurs….tout est clair dès le départ les règles ont été partagées pas de piège juste des conséquences à ses actes.

Voilà en quelques lignes comment revoir au quotidien notre parentalité et participer de manière pacifique et collaborative à la responsabilisation de nos enfants !

Sur ce, bon courage et le mot est la PATIENCE !

Rome ne s’est pas construite en un jour il paraît !

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Centre de langues et d'accompagnement scolaire à Marrakech.

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