Natation, taekwondo, danse, échec ou encore double dutch il existe une multitude de possibilités d’activités extra-scolaires mais sont-elles pour autant une obligation ?

Si je n’inscris pas mon enfant à une activité extra-scolaire suis-je pour autant un mauvais parent ? Je vous rassure la réponse à cette dernière question est NON.  Inscrire son enfant à une activité extra-scolaire n’est pas une obligation, ni légale ni morale. Alors prenez une tisane, un verre d’eau ou juste une inspiration car voici quelques pistes de réflexion qui vous permettront de décider s’il faut ou non inscrire votre bambin ou bambine et comment lui choisir une activité extra-scolaire.

Pourquoi inscrire son enfant à une activité extra-scolaire ?

J’insiste : il n’y a pas d’obligation ni morale ni légale, il faut d’abord que vous en ayez envie et que ce ne soit pas la pression des parents-juges, nombreux à la sortie des classes, qui vous pousse à vous poser la question.

L’envie doit venir de vous mais peut-être encore plus de votre enfant. Si votre enfant exprime l’envie de faire une activité en dehors de l’école, vous auriez tort de balayer son envie d’un revers de spatule. En effet les bienfaits sont grands et même s’il faudra ajuster les plannings sans doute déjà bien chargés, in fine tout le monde en sera grandement satisfait et épanoui.

Alors une fois encore, rien n’est tout blanc ou tout noir, si votre enfant n’en exprime pas le besoin mais que vous voulez qu’il ouvre son horizon de savoir, c’est là que votre rôle de parent prend toute sa place de guide spirituel : montrez-lui qu’il existe une vie en dehors des salles de classe !

Alors pourquoi inscrire votre enfant à une activité extra-scolaire ? Votre enfant, surtout passés 6 ans, a intégré le fait qu’en classe on apprend. On reste assis toute la journée avec des pauses récréatives, mais les mathématiques, les langues, la science c’est en classe que ça se passe. Et bien avec une ou plusieurs activités extra-scolaires, vous donnez l’opportunité à votre enfant de varier ses sources d’apprentissages, vous lui permettez aussi de passer du temps sans vous, qui plus est du temps de loisirs. Il aura ainsi l’opportunité de s’amuser, tisser un lien social et gérer son temps ce qui le préparera à sa vie de citoyen à venir.

Doit-on choisir à la place de son enfant ?

Oui et non.

Si votre enfant demande à sauter en parachute tous les soirs après les cours, vous avez le droit de refuser net, on ne vous en voudra pas.

En revanche, commencez par lui demander ce qui lui plaît, ce qu’il aimerait apprendre à faire. Votre enfant vous surprendra peut-être.

N’hésitez pas à le challenger, et à lui faire dire les raisons qui l’ont fait choisir cette ou ces activités. Le tout est de discuter de manière franche et sans jugement et de parvenir enfin à un consensus.

S’il n’a pas d’idée, à vous de lui faire des propositions quitte à se renseigner sur les activités que font les copines, copains pour voir si l’étincelle jaillit.

Petite note de la rédaction : les enfants ses lassent, et se lassent vite ! Armez-vous de patience pour garder l’étincelle en vie et pousser un peu chaque jour votre progéniture à se rendre à son activité, surtout les soirs d’hiver quand la nuit tombe à 17h.

Comment choisir une activité extra-scolaire ?

Là encore, pas de règle mathématique en la matière. Beaucoup de facteurs entrent en jeu dont:

• La personnalité de votre enfant
• Ses aptitudes physiques
• Ses aptitudes cognitives
• Le catalogue d’activités de votre ville
• Votre capacité à ajouter une contrainte, au sens algorithmique du terme, à votre planning

Il est souvent conseillé de privilégier une activité sportive comme le foot, la danse, le basket car votre enfant a déjà assez de stimulation cérébrale à l’école.

C’est à vous de voir, vous connaissez votre enfant le mieux.

Si votre enfant est très réservé, il peut être bien de privilégier le théâtre où il recevra l’attention suffisante pour apprendre à parler en public. S’il est plutôt très agité et a du mal à tenir en place, une activité sportive lui permettra de fatiguer ses muscles sans demandeurs de mouvement. Enfin si votre enfant est de nature introvertie, à la limite de la maladresse sociale, une activité équestre au contact de shetlands et autre poneys lui donnera un sens de responsabilité et de proximité physique qui lui feront prendre confiance en lui et en sa capacité à nouer des liens avec des êtres vivants qui peuvent faire deux fois sa taille.

Quelles sont les limites ?

Bonne nouvelle, il n’en existe pas beaucoup.

La première et la principale est la limite de temps. Les journées comptent 24h et pas une de plus. Si on enlève les heures de sommeil, les heures à l’école, les créneaux disponibles pour ces activités, votre temps d’indisponibilité parce que vous aussi vous avez de l’importance, et bien il ne reste pas grand-chose. ET n’oubliez pas de souffler, il ne faudrait pas que vous ou votre enfant finissiez surchargés et que l’activité devienne un poids à la longue.

Ensuite il y a bien entendu le coût. Au Maroc le coût des activités est un réel frein à l’adhésion des familles. Renseignez-vous, comparez les structures avant de vous inscrire et n’hésitez pas à faire jouer les tarifs de groupe, plus vous serez nombreux à vous inscrire plus vous aurez de poids pour négocier.